Tu ressens des douleurs pelviennes intenses, une fatigue persistante ou on t’a parlé d’un kyste à l’ovaire… sans que personne ne t’explique vraiment ce que ça signifie ? Tu te demandes si tout ça est normal ou si ton corps essaie de te dire autre chose ?
Dans cet article, on va parler des symptômes de l’endométriose ovarienne. C’est une forme particulière d’endométriose souvent méconnue, mais loin d’être rare. Elle touche directement les ovaires. Elle provoque des douleurs chroniques et des troubles du cycle. Elle peut donc parfois compliquer un projet de grossesse.
Selon une étude, l’endométriome ovarien concernerait jusqu’à 44 % des femmes atteintes d’endométriose. Et près d’une femme infertile sur 2 en serait porteuse (1).
Dans cet article, je t’aide à :
- Identifier les signes caractéristiques de cette forme d’endométriose,
- Mieux comprendre son impact sur la fertilité et la qualité de vie,
- Découvrir comment des approches naturelles peuvent t’apporter un vrai mieux-être.
Qu’est-ce que l’endométriose avec kyste ovarien ?
L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique et hormono-dépendante. Du tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse utérine) se développe en dehors de l’utérus, et peut se fixer à différents endroits du corps : ovaires, trompes, péritoine, intestins…
Sous l’influence des œstrogènes, ces tissus réagissent comme l’endomètre au moment des règles : ils s’épaississent, saignent, puis provoquent une réaction inflammatoire. Avec le temps, cela peut entraîner douleurs, adhérences, kystes et troubles digestifs ou urinaires, selon les zones atteintes.
Il existe plusieurs formes d’endométriose, selon la localisation et la profondeur des lésions. Les manifestations de l’endométriose sont très variables : certaines femmes n’ont aucun symptôme, d’autres vivent avec des douleurs intenses et invalidantes.
Le diagnostic reste encore long et complexe. Il faut en moyenne 7 à 10 ans pour qu’il soit posé, tant les symptômes de l’endométriose sont souvent banalisés, confondus avec d’autres troubles ou mal interprétés.
Parmi les différentes formes identifiées, on distingue notamment :
- L’endométriose superficielle, lorsque le tissu est situé à la surface du péritoine (membrane qui tapisse la cavité abdominale).
- L’endométriose ovarienne : le tissu vient se fixer directement sur les ovaires. Cela forme ce qu’on appelle un endométriome, souvent décrit comme un « kyste chocolat » à cause de son contenu brunâtre.
- L’endométriose profonde, lorsque les lésions s’infiltrent profondément dans les tissus, comme les ligaments utérins, le rectum ou la vessie.
Parmi elles, l’endométriose ovarienne est l’une des plus fréquentes. Ces kystes peuvent altérer la réserve ovarienne et impacter la fertilité, même en l’absence de symptômes visibles. Nous y reviendrons plus loin.
Mieux comprendre ces différentes formes permet de saisir les impacts spécifiques de chacune, que ce soit sur la fertilité, la douleur ou la prise en charge. Cela permet aussi d’envisager un accompagnement adapté, qu’il soit médical et/ou naturel.

Symptômes de l’endométriose ovarienne au quotidien
Les symptômes de l’endométriose ovarienne ne se limitent pas aux règles douloureuses. Ils peuvent s’étendre bien au-delà du cycle menstruel, s’installer dans le quotidien, et passer inaperçus aux yeux des autres.
Parmi les signes les plus fréquents, on retrouve :
- des douleurs pelviennes intenses, souvent localisées d’un seul côté,
- des crampes menstruelles très marquées (dysménorrhée),
- des douleurs à l’ovulation,
- une fatigue chronique difficile à expliquer,
- des douleurs pendant les rapports (dyspareunie),
- des troubles digestifs (ballonnements, constipation, transit irrégulier),
- des troubles urinaires ou lombaires selon les localisations.
Chez certaines femmes, ces manifestations d’endométriose ovarienne surviennent en dehors des règles ou sans lien clair avec le cycle. Cela rend leur origine encore plus difficile à identifier.
Près de 60 % des femmes atteintes d’endométriose rapportent des douleurs persistantes entre les cycles menstruels, souvent invalidantes dans leur vie professionnelle, sociale ou intime (2).
Pour autant, l’intensité des symptômes ne reflète pas forcément la gravité des lésions. Une femme atteinte d’un petit endométriome peut ressentir des douleurs très fortes. A l’inverse, une autre avec une atteinte étendue peut ne rien ressentir. C’est aussi ce qui rend cette maladie si complexe à repérer et à accompagner.
Endométriose ovarienne et fertilité : ce qu’il faut savoir
L’endométriose ovarienne peut impacter la fertilité de plusieurs manières. La présence d’endométriomes (kystes sur les ovaires) peut altérer la réserve ovarienne, c’est-à-dire la quantité et la qualité des ovocytes disponibles. Cela complique la possibilité de concevoir naturellement.
Jusqu’à 50 % des femmes infertiles présentent une forme d’endométriose, et l’endométriose ovarienne est souvent en cause (3). En effet, les adhérences formées autour des ovaires peuvent gêner la libération de l’ovocyte ou son déplacement dans les trompes. C’est une des manifestations fréquentes de l’endométriose ovarienne.
Cependant, il est important de rappeler qu’il n’est pas impossible de concevoir naturellement, même avec de l’endométriose. Beaucoup de femmes y parviennent, parfois avec un peu plus de temps et de soutien. C’est notamment le cas chez certaines femmes touchées par une endométriose avec kyste ovarien.
Pour maximiser tes chances, voici quelques pistes à explorer en complément de ton suivi médical :
- Adopter une alimentation anti-inflammatoire et riche en antioxydants pour soutenir ta fertilité,
- Travailler sur la gestion du stress, qui influence les hormones,
- Intégrer la réflexologie plantaire, qui aide à soutenir l’équilibre hormonal,
- Utiliser l’EFT pour apaiser les tensions émotionnelles liées à l’infertilité et au parcours parfois éprouvant, et même pour apaiser les douleurs (5).
Ces approches ne remplacent pas un traitement médical. Elles peuvent accompagner et soutenir ta fertilité avec douceur.
Et l’endométriose pendant la grossesse ? La bonne nouvelle, c’est que la grossesse a souvent un effet apaisant sur la maladie. Sous l’effet de la progestérone, les lésions d’endométriose ont tendance à se stabiliser, voire à régresser. Les douleurs s’atténuent chez beaucoup de femmes, même si ce n’est pas toujours le cas. Les endométriomes doivent toutefois continuer à être surveillés, surtout s’ils sont volumineux. Les douleurs peuvent parfois réapparaître après l’accouchement.
Comment accompagner l’endométriose ovarienne ?
Le traitement médical classique de l’endométriose ovarienne comprend souvent :
- La surveillance régulière des endométriomes par échographie,
- Les traitements hormonaux (pilules, ménopause artificielle, stérilet hormonal) pour réduire la croissance des lésions,
- La chirurgie pour retirer les kystes, notamment quand ils sont volumineux ou douloureux.
Ces approches visent à limiter la progression de la maladie, et à soulager les manifestations de l’endométriose ovarienne. Mais elles ne la guérissent pas.
Les approches naturelles peuvent donc compléter le parcours :
1. Naturopathie et kyste endométriosique : l’alimentation au cœur de la prise en charge
L’alimentation dans l’endométriose ne se résume pas à une liste d’interdits ou de conseils « basiques ». Pour accompagner cette maladie sur le long terme, il est essentiel de repenser la façon dont on agit sur l’inflammation et le microbiote intestinal. Chez certaines femmes, l’alimentation peut devenir un levier thérapeutique central. C’est souvent le cas chez les femmes présentant de nombreux symptômes d’endométriose ovarienne.
Le microbiote, ce véritable chef d’orchestre hormonal et immunitaire, est aujourd’hui au cœur des recherches les plus innovantes sur l’endométriose. Un microbiote déséquilibré (dysbiose) ne se contente pas d’augmenter la perméabilité intestinale. Il altère aussi la capacité du corps à métaboliser les œstrogènes via l’axe oestrobolome. Cet axe est un ensemble de bactéries qui contrôlent la réabsorption des œstrogènes dans l’intestin (4).

Or, chez beaucoup de femmes atteintes d’endométriose, cet axe est perturbé. Cela contribue à un excès d’œstrogènes et à une inflammation chronique qui alimente la maladie. C’est particulièrement vrai dans les cas d’endométriose avec kyste ovarien. En effet, la présence d’endométriomes peut être aggravée par un terrain inflammatoire mal maîtrisé. Agir sur l’alimentation, c’est envisager celle-ci comme un levier d’équilibre de l’écosystème intestinal, capable de moduler finement le microbiote :
- Miser sur des fibres spécifiques : les métabolites secondaires de plantes, tels que les polyphénols et les flavonoïdes présents dans certaines baies sauvages, les épices (curcuma, gingembre) ou les légumes de la famille des alliacées (ail, oignon), qui nourrissent des bactéries bénéfiques très spécifiques.
- Intégrer des aliments fermentés non pasteurisés (kéfir, kimchi, kombucha) pour réensemencer le microbiote avec des souches vivantes, souvent absentes dans les cas d’inflammation chronique.
- Considérer le rythme circadien alimentaire : manger en phase avec le cycle naturel du corps, limiter les prises caloriques en soirée, pour mieux synchroniser la sécrétion hormonale et la digestion. C’est une notion encore peu explorée dans l’endométriose profonde avec ses symptômes souvent silencieux mais invalidants.
Cette approche ne se veut pas universelle. Chaque femme est différente et mérite un accompagnement personnalisé. Cet accompagnement peut être complété par des tests spécifiques (microbiote, intolérances…).
Par ailleurs, un autre levier encore trop peu exploité est l’impact des toxines environnementales et des perturbateurs endocriniens. Ces derniers déséquilibrent le microbiote et accentuent l’imprégnation œstrogénique. En effet, ils perturbent l’équilibre hormonal en augmentant la quantité d’œstrogènes actifs dans le corps. L’alimentation doit donc aussi être pensée pour limiter l’exposition à ces toxines. De manière plus concrète, on privilégiera des aliments biologiques, et des modes de cuisson doux. Une attention particulière doit aussi être portée aux contenants alimentaires.
Enfin, il ne faut jamais oublier l’importance de l’hygiène de vie globale (gestion du stress, sommeil, activité physique). Cela module à la fois le microbiote et le système immunitaire, et participe à casser le cercle vicieux inflammatoire. L’hygiène de vie est particulièrement utile lorsque les symptômes de l’endométriose ovarienne persistent malgré les traitements.

2. Réflexologie plantaire et endométriome ovarien : une méthode douce et efficace
La réflexologie plantaire ne se limite pas à un simple soulagement local. Les recherches récentes suggèrent que ses effets dépassent largement le cadre du simple toucher. Il existe plusieurs mécanismes neuro-immuno-endocriniens complexes :
- Modulation du système nerveux autonome : la réflexologie permet de passer sur le système nerveux parasympathique (de la détente). Cela favorise donc une baisse du cortisol (l’hormone du stress) et une meilleure régulation de l’inflammation. Cette modulation est essentielle dans l’endométriose où le stress chronique exacerbe la douleur et l’inflammation.
- Effets sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) : La réflexologie pourrait contribuer à rééquilibrer cet axe clé du stress et des hormones. Ceci a donc un impact direct sur la gestion de la douleur et l’équilibre hormonal. Les manifestations de l’endométriose ovarienne sont souvent cycliques, et difficiles à soulager durablement. La réflexologie prend donc tout son sens.
- Activation des mécanismes de neuroplasticité : En améliorant la circulation et en activant certaines zones nerveuses, la réflexologie pourrait aider à « reprogrammer » la perception de la douleur au niveau du système nerveux central limitant ainsi l’amplification des douleurs chroniques.
Ces pistes, encore à l’étude, ouvrent un horizon où la réflexologie s’inscrit comme un outil intéressant dans la modulation des symptômes complexes de l’endométriose.

3. Apaiser stress douleur liés à l’endométriose ovarienne avec l’EFT
L’EFT (Emotional Freedom Technique) ne se limite pas à une méthode de gestion émotionnelle. Elle agit aussi à un niveau neurologique, en modulant l’activité des zones cérébrales impliquées dans la douleur et l’anxiété. Une étude publiée en 2022 a démontré une réduction significative de la douleur et du stress chez des patients souffrant de douleurs chroniques utilisant l’EFT (5).
- Influence sur l’amygdale et le cortex préfrontal : L’EFT aide à réduire l’hyperactivation de l’amygdale (centre des émotions fortes comme la peur), tout en renforçant les fonctions régulatrices du cortex préfrontal. Le stress et les sensations douloureuses sont ainsi mieux gérés.
- Diminution des marqueurs biologiques du stress : Certaines études montrent une baisse mesurable du cortisol salivaire après des séances d’EFT.
- Capacité à modifier les schémas émotionnels ancrés : L’EFT agit comme une forme de « reprogrammation émotionnelle ». Cette technique aide à libérer des traumatismes et des peurs parfois inconscientes liées à la maladie. En libérant ces peurs, la douleur ressentie est transformée. Les manifestations de l’endométriose ovarienne persistantes sont souvent associées à une charge émotionnelle importante.
Ces 3 approches naturelles, lorsqu’elles sont combinées avec un suivi médical adapté, offrent une voie complémentaire pour mieux vivre avec l’endométriose ovarienne, en soutenant le corps, le mental et les émotions.
Apaiser les symptômes de l’endométriose ovarienne : et si on en parlait ensemble ?
L’endométriose ovarienne est une maladie complexe, aux symptômes parfois invisibles mais bien réels. Douleurs pelviennes, troubles digestifs, fatigue, infertilité… les symptômes de l’endométriose ovarienne peuvent impacter profondément le quotidien et la qualité de vie. Heureusement, il existe des pistes naturelles pour accompagner le corps, soulager les douleurs et soutenir les fonctions hormonales, digestives et émotionnelles.
En naturopathie, l’alimentation anti-inflammatoire, la santé du microbiote et la gestion du terrain sont des piliers. La réflexologie plantaire agit en profondeur sur la sphère gynécologique et nerveuse. L’EFT, enfin, soutient l’équilibre émotionnel, si souvent mis à mal dans ce parcours.
Si tu te sens concernée, que tu es en parcours médical ou simplement en quête de solutions plus douces et globales, sache que tu n’es pas seule.
Je t’accompagne avec une approche sur-mesure, à ton rythme, en respectant ton histoire et ton corps.
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Sources :
- (1) Viganò, P., Parazzini, F., Somigliana, E., & Vercellini, P. (2019). Endometriosis: Epidemiology and aetiological factors. International Journal of Molecular Sciences, 20(22), 5615.
- (2) Green, I. C., Burnett, T., & Famuyide, A. (2022). Persistent pelvic pain in patients with endometriosis. Clinical Obstetrics and Gynecology, 65(4), 775–785.
- (3) Surrey, E. S., Takacs, P. C., Bunch, T. J., & DeCherney, A. H. (2017). Fertility and endometriosis: prevalence, impact, and treatment options. Clinical Obstetrics and Gynecology, 60(3), 517–523.
- (4) Guo, J., Wang, Q., & Zhang, D. (2021). Role of microbiota in endometriosis: a narrative review. Journal of Endometriosis and Pelvic Pain Disorders, 13(3), 153–165.
- (5) Stapleton, P., Baumann, O., O’Keefe, T., & Bhuta, S. (2022). Neural changes after Emotional Freedom Techniques treatment for chronic pain sufferers. Complementary Therapies in Clinical Practice, 49, 101653.